Les bénéficiaires ultimes du projet sont les ménages, les entreprises et les institutions publiques du Niger à travers les canaux suivants :

 (a) les ménages actuellement non électrifiés seront raccordés à l'électricité (en réseau ou hors réseau) avec une subvention ciblée pour les plus vulnérables ;

(b) la qualité et la fiabilité des services d'électricité s'amélioreront, permettant aux ménages et aux entreprises d'utiliser l'électricité de manière plus productive ;

(c) les ménages utilisant la biomasse pour cuisiner devraient bénéficier d'avantages sanitaires et économiques en passant à des options de cuisson plus propres ;

(d) une partie des institutions publiques actuellement non électrifiées au Niger, y compris les écoles et les centres de santé, seront raccordées à l'électricité. En outre, en soutenant l'électrification par des solutions solaires hors réseau. La NIGELEC sera un bénéficiaire direct du projet car elle devrait bénéficier d'un meilleur recouvrement des coûts grâce à l'amélioration de l'efficacité opérationnelle (réduction des pertes techniques et commerciales), et de revenus potentiellement plus élevés grâce à l'augmentation du taux d'électrification et à l'amélioration de la qualité du service.

 L'ANPER l'ANERSOL et la DEREC devraient également bénéficier du projet, bien que dans une moindre mesure, grâce au renforcement de leurs capacités et à la possibilité de remplir leurs mandats.

Le secteur privé nigérien, actif dans le secteur de l'énergie solaire, bénéficiera également du projet car il sera habilité par celui-ci pour fournir plusieurs services aux bénéficiaires finaux.

Le projet cherche enfin à renforcer les compétences techniques et de gestion de l'entité en l'associant à la mise en œuvre des composantes liées à l'électrification rurale.

Les réfugiés et les communautés d’accueil sont des bénéficiaires clairement ciblés par le projet. Globalement, il est prévu que 550 000 réfugiés et population d'accueil (dont 170 000 réfugiés) bénéficieront directement des services d'électricité à travers l'électrification des localités et des infrastructures communautaires (infrastructures de santé et d'éducation, éclairage public, pompage d'eau).

En plus d'avoir accès à des services sociaux améliorés, au moins 74 500 ménages de réfugiés et leurs hôtes (30 000 ménages de réfugiés ou 165 000 réfugiés) seront raccordés à l'électricité dans leurs résidences par le réseau et le hors réseau.

 Environ 4 000 équipements à usage productif soutiendront les activités génératrices de revenus des réfugiés et de leurs hôtes. En plus de l'accès aux services d'électricité, la population réfugiée et hôte bénéficiera de solutions de cuisson propre dans les zones ciblées. Ainsi 605 000 réfugiés et la population hôte, dont 192 500 réfugiés, bénéficieront de solutions de cuisson propres. En dehors de ces bénéficiaires directs, l'extension du réseau à de grands sites de réfugiés tels que Ayorou, Abala, Ouallam à Tillabery (36 700 réfugiés) et les villages d'opportunités à Maradi offrent la possibilité d'électrifier un certain nombre de villages, dont 141 villages dans les 18 communes d'accueil de réfugiés qui font partie de la liste prioritaire du PRA.

Des systèmes solaires autonomes seront déployés pour fournir de l'électricité au seul camp de réfugiés restant, Sayam Forage, où vivent près de 26 680 réfugiés dans la région de Diffa, ainsi qu'aux réfugiés d'autres zones qui ne pourraient pas être couverts par le réseau. Une estimation préliminaire de la population vivant dans un rayon de 10 km autour des 20 localités accueillant les réfugiés indique que 680 000 bénéficiaires pourraient être atteints grâce au projet. Davantage de réfugiés pourraient bénéficier du réseau électrique dans la région de Diffa, dans la mesure où la présence de l'État est rétablie et que la situation sécuritaire s'améliore. Les personnes déplacées à l'intérieur du pays bénéficieront également du projet, en particulier dans les sites de développement urbain humanitaire où elles sont mélangées aux réfugiés. Les modalités de mise en œuvre et le soutien seront définis sur la base des études en cours pour le Sahel et le lac Tchad en collaboration avec le HCR. Compte tenu de la volatilité de la situation sécuritaire, le projet devra continuellement apprendre et s'adapter pour gérer les risques de mise en œuvre.